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vendredi 5 août 2016

Critique : Mommy


Je pensais avoir été touchée par Laurence Anyways - C'était avant de voir Mommy. J'en perds les mots et pourtant je ressens le besoin profond d'en parler. Comme après un traumatisme, et c'est le mot adéquat, car ce film m'a mis une sacrée claque. 

Parfait, c'est le mot qui convient. De bout en bout, from A to Z, le film prend au tripes, et, aussi bien la réalisation, que les acteurs, le format, l'esthétique, la bande son, tout, tout, tout le rend indéniablement parfait.

Parlons en de cette esthétique, couleurs vintages, stylisme rétro qui peut prêter à sourire quand on voit le look de la Mommy, la fameuse. Parlons en, du format, avec lequel Dolan joue, ce passage du 1:1 au 16/9 puis le retour au 1:1. Une image qui respire, comme un poumon qui inspire, expire, au rythme des rebondissements de leur vie.

Côté acteurs. Parlons d'Anne Dorval, magnifique et belle, en mère dépassée, en mère copine, démissionnaire mais tellement volontaire à la fois. On est loin de la femme coincée de J'ai tué ma mère. Parlons de Suzanne Clément qui n'en finit pas de me scotcher par son jeu. Une voisine brisée et fragile, qui va revivre auprès de Die et Steven, renaître même. Parlons de Antoine-Olivier Pilon, impressionnant en tout point. Un rôle pas évident que celui d'un ado TDAH mais qu'il retranscrit à merveille, c'est criant de vérité, c'est beau et blessant à la fois tellement c'est profond et plein de caractère.

Dolan a finit de me toucher en plein coeur avec Experience, de Einaudi, qui est, ce qui me connaissent savent, un des morceaux les plus important de ma vie, et semble t'il, le morceau le plus important de la leur, leur vie rêvée. Tout une symbolique, qu'elle soit au film ou personnelle. https://www.youtube.com/watch?v=1NXBNQyURk8

J'ai lu "Mommy fucked me up" quelque part, et c'est totalement ça. 2h18 d'émerveillement et rien à en retirer.


Il se place dans mon top 3, si ce n'est premier, une claque visuelle que j'attendais depuis longtemps.

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